d-zAkord [DesAccordes] - Drone(s)Scape/Mue

Le fond
En matière de composition musicale, les notions d’ « espace » et de « timbre » sont deux paramètres qui seront pratiquement délaissés jusqu’au XXe siècle. Certains compositeurs (Hector BERLIOZ, Gustav MAHLER, Claude DEBUSSY…) ont pris en compte ces aspects particuliers comme éléments ayant une incidence (sur la composition d’un orchestre par exemple). Cependant, il faudra attendre les années 50 afin que ces deux notions soient considérées pleinement en matière de composition musicale au même titre de l’harmonie ; ainsi, en 1958, Edgar VARESE élabore une œuvre (Poème électronique) s’appuyant sur la spatialisation de la musique en disposant plus de quatre cents haut-parleurs à l’intérieur d'un pavillon conçu par LE CORBUSIER et réalisé par Iannis XENAKIS.

Désireux d’offrir un autre mode de perception et un rapport musical différent, le projet Drone (s) Scape / Mue n’est ni un concert, ni une installation interactive mais plus une expérience musicale cadrée dans le temps et dans l’espace. Cette performance sonore peut être abordée comme une exposition dans la mesure où elle représente une sorte de sculpture polyphonique s’appuyant sur des musiciens constituant autant de sources et propositions sonores.

La forme
Le lieu est un élément prépondérant dans la construction de cette expérience. Il n'offre pas d’espace scénique à proprement parler, dans la mesure où les musiciens sont placés de façon à exploiter au mieux les qualités acoustiques du lieu. En conséquence, cela plonge l’auditeur dans un espace architectural sonore unique ; l’architecture devient un chef d’orchestre.

Le public entre dans cet espace en se laissant envahir par la pénombre et par l'enveloppe sonore. Il choisit à sa guise de s’assoir ou de circuler au milieu des masses résonnantes afin de mieux explorer la musique. L’expérience s’appuie sur une partition musicale de 45 minutes jouée en cycle durant trois heures. Des paysages sonores aux vastes étendues défilent et évoluent très lentement en révélant en arrière plan un monde vivant, souterrain, aux résonances plus organiques (pierres, bruissements, bois, souffle des cordes…) dans lesquels viennent s’entrechoquer des accidents prévus ou imprévus. L’auditeur choisit son propre chemin et la durée d’un voyage aléatoire et résolument indécis.

Extrait vidéo (03/2009, répétition à l'Atelier des Marches, Bordeaux)

prise de vue : Robert Guillerault

	www.d-zAkord.com\Drone(s)Scape	Drone(s)Scape/Mue Coordinateurs : Erik BARON, Olivier LAFONT Interprète : d-zAKord « grand format » soit 10 à 30 musiciens en fonction du lieu Instrumentarium : Guitaristes : Dominique Badia, Olivier Bobinnec, Damien Cottet, Philippe Forestier, Matthieu Masse, Francis Rateau Bassistes : Alain Guyon, Erik Baron, Olivier Lafont, Michel Pierna, Yves Sternicha + guest(s)… Lieux de diffusion : tout lieux permettant une circulation du public au milieu des Drones Durée : 3 heures minimum Le fond En matière de composition musicale, les notions d’ « espace » et de « timbre » sont deux paramètres qui seront pratiquement délaissés jusqu’au XXe siècle. Certains compositeurs (Hector BERLIOZ, Gustav MAHLER, Claude DEBUSSY…) ont pris en compte ces aspects particuliers comme éléments ayant une incidence (sur la composition d’un orchestre par exemple). Cependant, il faudra attendre les années 50 afin que ces deux notions soient considérées pleinement en matière de composition musicale au même titre de l’harmonie ; ainsi, en 1958, Edgar VARESE élabore une œuvre (Poème électronique) s’appuyant sur la spatialisation de la musique en disposant plus de quatre cents haut-parleurs à l’intérieur d'un pavillon conçu par LE CORBUSIER et réalisé par Iannis XENAKIS. Depuis, les avancées technologiques ont fortement évolué tant en matière d'instrumentarium (instruments amplifiés, musique assistée par ordinateur…) qu’en matière de diffusion sonores (systèmes d’amplification, études acoustiques…). Au demeurant, aujourd’hui, la plupart des spectacles ou concerts ainsi que les lieux de représentations proposent souvent la même configuration stéréophonique plaçant l'auditeur dans une position d’écoute « frontale ». Désireux d’offrir un autre mode de perception et un rapport musical différent, le projet Drone (s) Scape / Mue n’est ni un concert, ni une installation interactive mais plus une expérience musicale cadrée dans le temps et dans l’espace. Cette performance sonore peut être abordée comme une exposition dans la mesure où elle représente une sorte de sculpture polyphonique s’appuyant sur des musiciens constituant autant de sources et propositions sonores. La forme Le lieu est un élément prépondérant dans la construction de cette expérience. Il n'offre pas d’espace scénique à proprement parler, dans la mesure où les musiciens sont placés de façon à exploiter au mieux les qualités acoustiques du lieu. En conséquence, cela plonge l’auditeur dans un espace architectural sonore unique ; l’architecture devient un chef d’orchestre. Le public entre dans cet espace en se laissant envahir par la pénombre et par l'enveloppe sonore. Il choisit à sa guise de s’assoir ou de circuler au milieu des masses résonnantes afin de mieux explorer la musique. L’expérience s’appuie sur une partition musicale de 45 minutes jouée en cycle durant trois heures. Des paysages sonores aux vastes étendues défilent et évoluent très lentement en révélant en arrière plan un monde vivant, souterrain, aux résonances plus organiques (pierres, bruissements, bois, souffle des cordes…) dans lesquels viennent s’entrechoquer des accidents prévus ou imprévus. L’auditeur choisit son propre chemin et la durée d’un voyage aléatoire et résolument indécis. Extrait vidéo (03/2009, répétition à l'Atelier des Marches, Bordeaux) prise de vue : Robert Guillerault

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